dimanche 16 février 2014

« Certains livres malmènent les repères fondateurs entre les sexes »

Le Salon Beige - blog quotidien d'actualité par des laïcs catholiques: Ouvrages idéologiques : l'enfant n'est pas un adulte


tribune du pédopsychiatre Christian Flavigny dansLe Monde :
"Un matériel pédagogique fait débat en ce moment, mis à la disposition d'enseignants d'écoles primaires. Deux livres sont contestés : Papa porte une robe, et Tous à poil ! Faut-il s'en émouvoir ? Oui, car de jeunes enfants ne peuvent les ressentir comme le font des adultes, quand bien même les notions en seraient présentées de bonne foi et avec nuance par des enseignants attentionnés. L'enfant n'est pas un adulte en miniature. 
Ainsi, à propos du premier ouvrage : la réflexion d'adultes peut interroger la manière vestimentaire et sourire du questionnement des coutumes qui était d'ailleurs la fonction rituelle qu'avait jadis le carnaval, bousculant les stéréotypes sexués ; car leurs repères intérieurs sont établis, leur ayant permis, pour bien d'entre eux, de devenir des parents.
L'enfant est en cours d'édification de ces repères, et il ne peut le faire que depuis leur présentation cohérente ; l'idée que les brouiller favoriserait son ouverture à la diversité est une méconnaissance de son développement affectif : au contraire, cela l'entrave. Il ne reçoit pas Papa porte une robe comme un message faisant évoluer les représentations habituelles de la répartition des tâches sociales entre les adultes, comme serait « Papa porte un tablier quand il fait la vaisselle ».
Il y reçoit des fonctions paternelle et maternelle floutées, comme si celles-ci, dont le partage porte la venue au monde des enfants, étaient substituables et n'impliquaient pas l'enjeu de leur différence. Si père et mère peuvent être indifférenciés dans les tâches familiales, et à ce moment-là dans leur vêtement, ils ne le sont pas dans leur fonction paternelle et maternelle, dont leur vêtement sexué est la vêture.
L'usage du livre Tous à poil ! pose des questions similaires. On aura remarqué que si tout un chacun adulte peut se « mettre à poil », ce n'est pas le cas des enfants, dont les poils pubiens n'ont pas encore poussé ; d'ailleurs, en langage d'enfant, on se « met tout nu ». La remarque est loin d'être anecdotique, pour peu qu'on accepte de la considérer depuis le regard de l'enfant ; car la toison pileuse des adultes condense pour lui tout le mystère de leur vie sexuelle, qui l'intrigue à la condition d'en demeurer à prudente distance.
La séance de déshabillage mise en scène par le livre peut prendre pour les adultes la saveur vaguement impudique d'un strip-tease généralisé. Pour la plupart des enfants, elle risque fort de constituer une scène inquiétante, chargée d'une crainte d'intrusion. La nudité adulte ainsi exhibée fait effraction dans sa vie psychique. L'enfant n'y savoure pas la découverte des corps sexués, il se méfie de l'intention ainsi manifestée et en redoute la menace pour son intimité.
Certes, induire ce trouble n'est l'intention ni des auteurs ni du Centre national de documentation pédagogique, qui a agréé ce livre dans la panoplie des bibliothèques ; mieux vaut pourtant qu'ils le mesurent : l'enfant reçoit l'image à l'état brut. Il y a eu récemment à la télévision une fort juste campagne de sensibilisation à la fragilité propre de l'enfant, soulignant l'impact sur lui desscènes de violence ; on y voyait un père captivé et un enfant dégommé : il en va de même pour les images de dénudation.
Les ministères du droit des femmes et de l'éducation nationale arguent que ces livres ne font pas partie des recommandations du plan qu'ils promeuvent en faveur de l'égalité entre les sexes (ABCD), mais ils ne peuvent ignorer qu'ils participent de leur mouvance. Loin de n'aborder que les fameux stéréotypes de tâches sociales, ces livres malmènent les repères fondateurs pour l'enfant que sont ceux entre les sexes (pour lui, père et mère) et les générations (adultes/enfants). D'où il résulte que la confusion est ressentie comme une ambiguïté.
Une propension de notre société actuelle veut aimer et éduquer l'enfant en l'immergeant dans le monde adulte. C'est négliger que la famille seule est en mesure d'y amener l'enfant, tout en assurant sa protection. Une connivence affectée mêlant le monde de l'enfance et celui des adultes, animée des meilleures intentions, perturbe la vie psychique et affective de l'enfant."

vendredi 14 février 2014

Gender à l'école : la réponse du diocèse de Saint-Etienne


Extraits de la lettre aux chefs d’établissement, aux professeurs, aux parents et à tous les membres des Communautés éducatives de l’Enseignement catholique du diocèse de Saint Etienne, à propos de l'entrée de l'idéologie du gender à l'école :
"[...] Le gouvernement affirme que la théorie du genre n’est pas enseignée à l’école et qu’elle n’est pas dans les programmes de l’éducation nationale. Il convient de rappeler qu’au sens strict et philosophique du terme on parle plus souvent des « études de genre » et non de « théorie ». En ce sens, il n’existe pas explicitement une ligne du programme de l’Education nationale portant le titre de « Théorie du Genre ». En revanche, de nombreux domaines de l’éducation et de la culture sont aujourd’hui concernés par des expérimentations très concrètes de la mise en application de ces « études de genre ». [...] Si les partisans des études sur le genre souhaitaient provoquer un débat de société sans pour autant conduire à une nouvelle éducation, cela serait l’expression d’une opinion parmi beaucoup d’autres et serait respectable. Mais nous assistons à la volonté d’imposer une « nouvelle humanité » en ouvrant un chemin radical de déconstruction. En effet les études de genre ne s’arrêtent malheureusement pas au constat d’une distinction entre l’inné et l’acquis. Les idéologues qui orientent aujourd’hui le gouvernement sur ces questions vont jusqu’à affirmer que toute représentation de la différence des sexes relève d’un préjugé, ou que le masculin et le féminin sont des constructions sociales et historiques qui doivent être combattues. Comment peut-on affirmer que la biologie ne devrait être pour rien dans la construction sexuelle ? Ce serait là, dit-on, une libération salutaire ! C’est ici qu’apparaît une rupture que nous ne pouvons pas suivre. Il y a en effet un donné naturel, physique, biologique, qui s’impose à nous. Nous ne sommes pas libres déjà d’exister, de respirer et d’avoir à nous nourrir, de naître dans tel lieu, à tel moment de l’histoire, nous ne sommes pas libres de notre famille, ni a fortiori d’être un garçon ou une fille : cela s’impose à nous. Comme toujours la vérité est dans l’équilibre entre deux principes : notre condition naturelle biologique oriente nécessairement la construction de notre vie et d’un autre coté notre éducation et plus largement la culture conditionnent notre unité. La déconstruction, c’est à dire la disjonction entre l’origine biologique et l’orientation sexuelle, que prône la pensée inhérente aux études de genre, conduit inexorablement à déstabiliser la lente édification de la maturité dans l’éducation d’un enfant.
Que propose l’Enseignement catholique du diocèse de Saint Etienne ?
En premier lieu nous souhaitons réaffirmer la primauté des parents dans l’éducation : les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. C’est à eux de fixer les orientations éducatives qui concernent la construction de leurs enfants. La scolarisation, si elle est effectivement la socialisation d’un enfant, ne doit jamais conduire à le déraciner au risque de disqualifier l’autorité parentale. D’où l’impérieuse nécessité pour nous de faciliter et soutenir l’implication des parents dans l’éducation de leurs enfants. S’il est vrai que l’éducation d’un enfant passe par des phases de socialisation, il est essentiel de bien comprendre que cette socialisation n’est qu’un moyen pour faire l’apprentissage de la relation dans le respect du bien, du beau et du vrai, et ainsi de préparer l’engagement et la prise de responsabilité des futures générations. Considérer la socialisation comme un objectif en soi pourrait conduire à penser qu’il faut « arracher » l’enfant au déterminisme de sa famille, ce qui nous semble indéfendable. Par ailleurs, rappelons que l’éducation dans nos établissements catholiques a pour ambition de développer une formation intégrale : chaque élève est d’abord une personne humaine d’une dignité égale, avec une vie physique, affective, intellectuelle et spirituelle.Nous voulons éduquer toutes ces dimensions dans l’unité et dans le respect de l’origine biologique, culturelle et spirituelle de chaque enfant.
Un autre principe de l’éducation spécifique que nous proposons aux familles qui nous font confiance concerne l’apprentissage de la relation : pour aider un enfant ou un jeune à construire sa vie de manière juste et responsable, nous devons lui ouvrir le chemin de sa relation aux autres par la compréhension de son identité et de la complémentarité des différences, notamment sexuelles. Nous sommes ainsi dans une démarche de promotion de l’égale dignité de l’homme et de la femme en réaffirmant leur spécificité et leur la complémentarité. La lutte contre les inégalités annoncée par le Ministère de l’Education nationale part d’un présupposé qu’il existe au sein des établissements scolaires des conflits fréquents entre filles et garçons ou d’une manière générale des injustices discriminatoires dans notre société. Nous n’avons jamais eu d’échos de telles difficultés dans les établissements scolaires de notre diocèse, mais on peut imaginer que nos cours de récréation sont le théâtre d’inévitables chamailleries entre les élèves aux causes très diverses. Nous pensons qu’il serait grave d’obérer l’équilibre des enfants avec le prétexte de ces prétendus conflits, en ouvrant un chemin de confusion autour de la construction de leur identité féminine ou masculine.
Il est indéniable que l’idéologie qui traverse ces études est désormais bien présente dans certains choix littéraires, dans les vidéos de certaines séquences pédagogiques, ou encore à l’occasion de certaines campagnes de lutte contre les discriminations et pour l’égalité entre filles et garçons. Dans ce contexte nos établissements ne peuvent pas soutenir certaines initiatives nationales ou locales qui promeuvent la déconstruction des repères éducatifs fondateurs d’une éducation réaliste qui recherche l’unité de la personne. Nous ne pouvons pas accepter, par exemple, de relayer la proposition « pédagogique » à destination des écoliers et collégiens du film Tomboy, promu dans le cadre d’un dispositif du Ministère de l’Education Nationale « Ecole et cinéma » ; nous souhaitons faire preuve de discernement face à certains ouvrages dont le titre suggestif cache difficilement l’intention idéologique. Les acteurs de l’Enseignement catholique sont appelés à être des veilleurs, ils devront discerner les propositions pédagogiques et éducatives qu’ils rencontreront en accompagnant les jeunes dans la formation de l’esprit critique afin qu’ils accèdent progressivement à « une vie pleine et libre, une vie digne de l’homme », comme le dit le concile Vatican II. Ces mêmes acteurs sont invités à accueillir toute situation personnelle avec respect, compréhension et bienveillance ; toute sévérité de jugement doit être bannie. Cette attitude d’accueil inconditionnel doit être accompagnée de la proposition de repères anthropologiques pour tous. La posture de l’éducateur doit s’équilibrer entre l’accueil de la situation rencontrée et l’accompagnement de la construction intégrale de la personne. Si le contexte actuel trouble les repères, il nous offre l’opportunité de réexaminer les questions qui nous semblaient évidentes il y a peu de temps. Il est temps de redécouvrir la richesse de la vision chrétienne de l’homme et de la femme, et de la faire découvrir aux jeunes générations. Notre rapport au monde se construit par un dialogue en vérité, fondé sur une proposition éducative désormais originale."

samedi 8 février 2014

LA DEUXIÈME JOURNÉE DE RETRAIT MENSUELLE DE L’ECOLE A LIEU LE 10 FEVRIER 2014

LA DEUXIÈME JOURNÉE DE RETRAIT MENSUELLE DE L’ECOLE A LIEU LE 10 FEVRIER 2014

Deuxième Journée de Retrait de l’Ecole pour l’interdiction de la théorie du genre sous toutes ses formes et dans tous les établissements scolaires publics ou privés sous contrat. Pour la suppression complète de cette idéologie dangereuse de tous les programmes scolaires, de la maternelle au lycée.

Dans le privé sous contrat, le combat est le même.